La Confrérie Pourpre

Le cycle du bureau: Chapitre 1

Il faisait sombre...
Zebik se dirigeait vers la planque, elle était cachée en dessous d'un lampadaire, il fallait appuyer trois fois sur le cercle de métal au milieu puis fredonner l'air de "Rouille Bontaria" ce qu'il fit, non sans regarder prudemment autour de lui. Il entra alors dans la porte qui n'était pas là il y a 5 minutes, il descendit les escaliers et pénétra dans le QG de la Confrérie. Il salua le gardien et s'assit à une table, il voyait d'autres membres qui discutaient ailleurs mais il ne s'attardait pas sur eux. Son rendez-vous allait arriver d'une minute à l'autre et il ne devait surtout pas le faire attendre. Il l'aperçut au bout de 5 min, entrant par la porte de service. C'était une silhouette vaguement féminine dans une cape rouge qui la recouvrait assez pour que personne ne soit en mesure de la reconnaître. Elle s'assit devant lui et dit :
"Bonjour, agent 42.
-Bonjour, répondit-il avec un léger ton de frayeur dans la voix.
-C'est une chance que vous ne soyez pas en retard, je suis de très mauvaise humeur et j'aurais pu être sévère"
Zebik déglutit, sévère était plutôt sympathique vis-à-vis du châtiment qui l'attendait en cas de retard, même justifié.
"C-certainement, bredouilla-t-il.
-Bien, passons aux choses sérieuses puisque nous sommes là, votre mission semble simple mais est évidemment beaucoup plus complexe que vous ne l'imaginez. Comme vous êtes un petit nouveau, votre tâche sera d'interférer avec les affaires de la milice. Pour être un minimum discret vous travaillerez en tant qu'opérateur référant au siège administratif. Vous saboterez le système judiciaire en détruisant les dossiers compromettants pour notre organisation et en détournant les fonds de la milice vers les coffres de notre Confrérie, on a toujours besoin d'argent frais même s'il vient du contribuable. Ne vous approchez pas des autres employés. Ne vous liez pas. Ne dites rien de vos objectifs et tout devrait se passer comme les Patrons le veulent.
-Je...
-J'ai peut-être oublié de vous dire que c'est un ordre et que vous ne pouvez pas refuser.
Zebik acquiesça.
-Bien je compte sur votre réussite et je vous rappelle que nous tolérons pas l'échec."
Elle s'en alla, laissant un Zeb terrorisé et paniqué. Il sortit rapidement de la planque et se dirigea chez lui. Dans sa chambre, l'adresse su siège administratif de la milice sur un papier ainsi qu'un laissez-passez l'attendaient sur son lit. Il les mit sur son bureau et se coucha, il réfléchissait: "Comment ne pas me faire repérer ?" questionnait-il son cerveau qui avait manifestement pris congé. Il ne parvint pas à trouver le sommeil de la nuit. Le lendemain, il se leva sans déjeuner et s'en alla vers son nouvel emploi temporaire...